Face à une situation des routes jugée préoccupante et dégradée, le ministre a tenté de rassurer les élus et la population quant aux chantiers en cours, aux projets interrompus, aux priorités pour 2025, ainsi qu’aux perspectives de relance dans plusieurs axes stratégiques de développement.
Selon le ministre, plusieurs projets d’envergure sont en cours d’exécution ou en phase de prospection. Parmi eux le nouveau bâtiment de l’Assemblée provinciale (durée des travaux : 15 mois), le parking de Kitadila (22 mois), ainsi que des routes stratégiques telles que Mvululu, Kinzau-Mvuete – Seke-Banza, RN1–Lufu frontière, Lemba–Tshela–Singini, Mikalukidi–Les Copains, la route de la Passion, sans oublier l’acquisition d’un bac moteur pour relier Kimbemba à Luozi. Des travaux de lutte antiérosive sont également prévus à Matadi et Tshela. Le ministre a souligné que la concrétisation de ces projets dépend de la mobilisation des fonds propres de la province ainsi que de partenariats publics-privés.
Pour l’année 2025, le ministre a présenté un plan d’action articulé autour de trois secteurs : les bâtiments publics, les routes et ponts, et la lutte antiérosive. Dans le secteur des bâtiments, il est notamment prévu la modernisation des hôpitaux, la construction de centres de santé, ainsi que la restructuration du siège de l’Assemblée provinciale. Concernant les infrastructures routières, plusieurs tronçons sont ciblés pour réhabilitation. Quant à la lutte contre l’érosion, des interventions sont planifiées dans les zones les plus exposées.
Interrogé sur l’implication de la main-d’œuvre locale dans les projets, le ministre a assuré avoir donné des instructions claires aux entreprises pour qu’elles privilégient l’emploi local. Une mesure perçue comme essentielle pour dynamiser l’économie communautaire. S’agissant du dossier du rond-point RTNC–Pont Maréchal, il a précisé que cette zone fait partie intégrante de la concession OEBK. Une intervention de la coopération japonaise est attendue à partir de juin 2026 pour sa réhabilitation.
Lors de la récente réunion d’évaluation de la concession de la RN1 Kinshasa – Matadi, les échanges ont porté sur l’état d’avancement physique des travaux, les défis liés à la surcharge des véhicules, l’automatisation du système de péage, la modernisation des postes de péage, la réhabilitation des voiries Matadi – Boma – Muanda, ainsi que la construction du boulevard Joseph Kabila à Boma. Plusieurs recommandations ont été formulées, certaines sont déjà en cours d’exécution, d’autres restent à concrétiser. Il s’agit notamment de la dotation en porte chars, en véhicules anti-incendie, et de la création de parkings sécurisés.
Concernant le tronçon Ango-Ango, de la frontière jusqu’au petit pont, le ministre a informé que des études techniques ont été réalisées par l’Office des Routes, et que des démarches sont en cours pour obtenir un financement ou un partenariat. Quant à la taxe de 250 dollars perçue pour le passage des remorques, il a rappelé qu’elle est gérée exclusivement par la DGDA (Douanes) et la DGRKC (Redevances), seules habilitées à prélever ce type de redevance.
Le ministre Jacques Khonde, accompagné de plusieurs membres du gouvernement provincial, a salué l’initiative du député Omega Mbadu, y voyant un signal fort de l’implication des élus dans la quête du développement de la province. Il a réaffirmé sa disponibilité à recevoir toutes suggestions ou recommandations visant à améliorer la gestion du secteur des infrastructures au Kongo Central.
Après une série de questions et suggestions formulées par les élus provinciaux, Jacques Khonde Mombo a sollicité un délai de 72 heures auprès de l’Assemblée provinciale afin de réunir les données nécessaires et fournir des réponses concrètes à la première institution de la province.
Fabrice Manzambi & Reagan Nsiese