La question orale initiée par le questeur de l’Assemblée provinciale, bien que relevant des prérogatives parlementaires, a été perçue par certains observateurs comme une manœuvre voilée pour ébranler le gouvernement provincial. Des critiques ont jailli de toutes parts pour accuser le député de viser indirectement l’exécutif provincial, voire de chercher à provoquer une crise politique.
L’affaire prend une nouvelle tournure après la publication, samedi soir, d’une vidéo controversée. On y entend un « supposé proche du gouverneur » qualifier Omega Mbadu de « traître ». Il s’interroge sur l’attitude d’un membre du G24 (groupe majoritaire à l’Assemblée) qui s’en prendrait publiquement à un membre du gouvernement. « Ce plan ne passera pas », menace-t-il, dans un ton jugé provocateur par les proches d’Omega Mbadu.
Cependant, le député est sorti de son silence ce mardi à travers un communiqué. Il y dénonce une « campagne de diabolisation » orchestrée contre sa personne, sa vie privée, et même la mémoire de son défunt père, Jacques Mbadu Nsitu, ancien gouverneur du Kongo Central.
Il affirme qu’il s’exprimera plus amplement en temps opportun devant la population pour dénoncer les « antivaleurs » qui gangrènent la scène politique du Kongo Central. Il réitère cependant son soutien au gouvernement provincial et affirme que son action parlementaire vise uniquement à renforcer la gouvernance, dans l’intérêt du développement de la province.
Loin de tout esprit de confrontation, Omega Mbadu adresse des remerciements à son parti, l’AFDC, et à son autorité morale, Modeste Bahati Lukwebo, pour leur soutien. Il salue également « la sagesse et la clairvoyance » du Gouverneur Grace Bilolo, face aux manipulations politiques. Enfin, il appelle au calme et à la cohésion provinciale, condition sine qua non d’un avenir prospère pour le Kongo Central.
Signalons qu’une réunion tenue récemment à Matadi entre plusieurs députés provinciaux a acté une position de soutenir le questeur de l’Assemblée provincial face au lynchage médiatique dont est victime leur collègue. A l’unanimité, ils ont jugé ces attaques d’« inacceptable ».