La notification d’interpellation du gouverneur Grâce Bilolo, par l’Assemblée provinciale, a provoqué une réaction immédiate de son cabinet. Le gouverneur a été officiellement notifié suite à la démarche du député Certain Gonda Matumona concernant la politique générale de son gouvernement. Son cabinet a rapidement pris les devants. Non seulement il a confirmé que l’autorité provinciale répondra sans problème aux 17 questions soulevées par l’élu de Madimba, mais il a également exprimé son point de vue sur cette initiative parlementaire.
« Nous connaissons les intentions cachées de l’auteur de l’interpellation contre le gouverneur de province. Mais dans huit jours, le chef de l’Exécutif provincial sera à l’Assemblée provinciale pour s’acquitter de son devoir », a déclaré Martin Solo, conseiller en communication, contacté par Kongo Média.
Il faut dire que l’interpellation a été votée à l’unanimité lors de la plénière du vendredi 31 octobre. Elle exige du gouverneur qu’il fournisse, dans un délai de huit jours, des réponses précises sur la mise en œuvre de son programme.
Le président de l’Assemblée provinciale, Victor Nsuami Mpaka, a tenu à tempérer la situation. Il a précisé que cet acte n’a pas pour objectif de nuire au gouverneur. Il s’agit, selon lui, d’une démarche purement parlementaire, conforme aux principes de transparence, de redevabilité et de bonne gouvernance.
Toutefois, l’interpellation est articulée autour de 17 questions regroupées sous les six piliers du programme du gouvernement provincial. La démarche du député met d’abord en lumière le sort des grands projets d’infrastructures et demande des éclaircissements sur l’état d’avancement technique et financier des stades Lumumba, Mfuki et Socol. Plusieurs travaux lancés à Boma, Luozi, Mbanza-Ngungu et Songololo sont également cités comme étant à l’arrêt, nécessitant des justifications techniques, administratives ou financières.
L’interpellation porte aussi sur la performance et la régularité de la perception des recettes par la Direction Générale des Recettes du Kongo Central (DGRKC), pointant les difficultés d’impaiements et l’effectif jugé pléthorique d’agents.
D’autres points concernent la situation de la rétrocession due par le gouvernement central et celle due aux Entités Territoriales Décentralisées (ETD), ainsi que la problématique des exonérations accordées aux assujettis, notamment l’allègement de 50% des droits dus accordé à CIMKO sur la taxe d’estampillage.
Il est à noter que le week-end dernier, soit un jour après l’adoption de cette interpellation, le gouverneur s’était rendu à l’Assemblée pour une visite de courtoisie. Surplace, il avait confirmé qu’il n’y avait aucune guerre interinstitutionnelle au Kongo Central.





